16 Mars 2011
Il se trouve toujours quelque chose pour déranger les calculs les plus soigneusement établis par l'homme
Il est des mots qui ne viennent pas, des lettres qui ne s'écrivent pas, des paroles que l'on ne prononcent pas. Seuls nos bras tombent, nos coeurs se ferment, le froid devient glacial, et nos mains se tendent...dans le vide, devant RIEN, juste l'horreur, le malheur, la tristesse. Cette tristesse qui nous parait inopportune, tant la dignité dans les yeux de ces rescapés recèle de profondeur et de détresse.
Une fois de plus les appels à l'aide foisonnent, une fois encore l'argent semble la seule offre que l'on pourrait faire devant tant de fracas.
Alors je m'interroge : où trouve t'on la solidarité humaine, tangible et bien réelle? Toutes ces organisations qui tendent leurs caisses vers nous, sont elles irréprochables? En 2004 nous avons eu le goût amer de l'argent inutile, des actions incertaines, mais aussi tellement de petits miracles au quotidien par de grandes et de petites associations.
Et nos "grands communicants", Présidents, Politiques de tous bords, Ecologistes de tous poils, y vont chacun de leur couplet rassurant, lancinant, pontifiant ou intéressant.Parler quand vient l'orage, permet de fuir la peur peut être? Si l'on rassure, moqueries, si l'on alerte "non prévoyance", si l'on se tait "non communication". Difficile de nos jours, de préparer une élection et de faire face à une telle catastrophe. Exercice délicat qui fera la différence entre l'humain et le technique, entre l'agissant et l'attentiste, entre celui qui oeuvrera pour une terre moins moche, et celui qui la laissera en friche.
Agir aujourd'hui c'est choisir demain. Agir aujourd'hui c'est offrir à ce peuple l'aide "dont il a besoin" en comprenant ces besoins. Agir aujourd'hui c'est se tourner vers les associations utiles, claires, efficaces car nos petits bras et nos bonnes intentions solitaires ne seront solidaires qu'en nombre et dans la clarté des organisations choisies.
Je penses ce soir aux mères inquiètes et aux pères angoissés, aux jeunes de ce pays, dont l'avenir a tout à coup basculé dans l'horreur, aux petits qui parleront "d'avant" et puis "d'après". Une pensée c'est dérisoire, mais milles pensées...qui sait ...peut être...